Une semaine après le déploiement de nouveaux robots régulateurs de la circulation routière dans les carrefours de Kinshasa, certains automobilistes ne semblent pas s’adapter à cette nouvelle réalité. Dans certains points de la ville, ils ne respectent pas les indications des robots, rendant ainsi la présence des policiers de roulage encore indispensable.
Au rond-point victoire par exemple, l’un des carrefours les plus animés de la ville, les choses ne semblent pas aisées. Non seulement les chauffeurs n’obtempèrent pas aux indications du robot, mais la dégradation de la chaussée complique la circulation. Un gros nid de poule s’est créé au croisement des avenues Victoire-Kasavubu. Les chauffeurs qui tentent de dévier la flaque d’eau qui se constitue à cet endroit après la pluie font peu de cas des indications du robot. Seuls les policiers arrivent à leur faire entendre raison.
Au rond-point Kintambo Magasin, le robot nouvellement installé ne fonctionne pas bien.
«Nous respectons le feu mais le problème c’est le bras gauche du robot qui est en panne. Ce qui provoque de gros embouteillages, mais quand il marche bien la circulation est normale», tente de se justifier un conducteur qui se conforme aléatoirement aux instructions de l’automate.
Les officiels congolais qui circulent dans les cortèges ne sont pas non plus des modèles matière de respect du code de la route.
«Ceux qui violent les normes de la route, il n’y a pas que les chauffeurs mais c’est aussi les autorités du pays. Quand une autorité vient et que le robot l’arrête, il ne s’arrête pas, il préfère passer, et quand il passe, le chauffeur qui observe cela et qui respectait le feu rouge fait automatiquement de même», explique un autre conducteur.
Sur l’avenue ex-24 novembre dans son croisement avec l’avenue Nyangwe et Shaumba, même aux heures de faible affluence les automobilistes ne se gênent pas de brûler les feux.
Certains kinois interrogés espèrent tout de même que cette innovation en matière de circulation routière contribuera à la longue à changer les mentalités des chauffeurs sur les routes de la capitale.
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