Aéroport de Goma
L’ONG internationale Agro action allemande (AAA) a réhabilité 80% de la piste de l’aéroport de Goma (Nord-Kivu), 13 ans après sa destruction par les larves du volcan Nyirangingo qui était entré en éruption. La piste réhabilitée sera remise, vendredi 20 février, au gouvernement congolais en présence du ministre allemand des Affaires étrangères, Frank Walter Steinmeier, du ministre des Transports et Voies de communication, Justin Kalumba, et du chef de la Monusco, Martin Kobler.
Les travaux estimés à 17 millions de dollars américains ont été financés sur fonds du gouvernement allemand et ont duré trois ans. L’ONG AAA a décapé la piste sur une distance de 500 mètres de large et elle asphalté 655 mètres de longueur sur les 1000 mètres initialement prévus. La réhabilitation des 345 mètres autres restant de la piste sera prise en charge par le gouvernement congolais.
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Pour les autorités de la Régie des voies aériennes (RVA), 80% des travaux étant réalisés, il ne reste que les équipements pour que l’aéroport devienne opérationnel et reçoive des vols internationaux. Le gouvernement veut remettre la piste à 3 000 mètres et ces travaux seront effectués par l’entreprise Safricas, ont indiqué des sources de la même entreprise.
Ainsi, en plus de 345 mètres de piste à construire, le gouvernement procédera à l’aménagement du tarmac, de l’aérogare, de la tour de contrôle et du balisage de la piste.
C’est depuis l’éruption volcanique de 2002 que la piste de l’aéroport de Goma avait perdu une partie de sa surface.
Début février, le gouvernement provincial du Nord-Kivu avait sommé au moins
deux mille sept cent familles de quitter la bande Ouest de la piste de cet aéroport dans un délai de trois mois. Le ministre provincial de l’Urbanisme et habitat du Nord-Kivu, Guillaume Bulenda, avait expliqué que la province comptait entamer les travaux d’élargissement de la piste.
Les familles concernées estiment qu’il s’agit d’une expropriation et attendent, à cet effet, des indemnisations conséquentes. Elles occupent un espace d’environ 4 km de long sur 400 mètres de large. Et clament, pour certaines, détenir des titres de propriété.
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