Ituri: une attaque des présumés miliciens FRPI fait 2 morts à Mussa

Un milicien dans l’Est de la RDC.

Des présumés miliciens de la Force de résistance patriotique de l’Ituri (FRPI) ont tué deux commerçantes dans l’attaque d’un convoi de trois véhicules, la nuit de mardi 17 février, dans la localité de Mussa, à près de 30 km au Sud de Bunia, en Ituri (Province Orientale).

Selon les rescapés, des assaillants, habillés en tenue des FARDC, ont ouvert le feu sur le convoi et ont volé les biens de commerçants à bord de ces véhicules qui se dirigeaient vers la ville de Bunia.
Les mêmes sources renseignent que ces commerçants revenaient du marché de bétail de Songolo un peu plus au Sud du lieu de l’incident dans la chefferie de Walendu Bindi.
C’est vers 18 heures locales que les trois véhicules sont tombés dans l’embuscade de ces présumés miliciens FRPI.

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Les deux femmes mortes ont été touchées par les balles pendant qu’elles tentaient de s’enfuir dans la brousse.

«Les miliciens sont venus nous piller et tuer. Ils avaient porté des tenues des FARDC. Ils ont tué deux femmes », a témoigné un rescapé.
 
Des soldats des FARDC en poste à Songolo sont arrivés sur le lieu de l’incident après la fuite des assaillants.
La société civile du territoire d’Irumu condamne cette attaque et appelle les autorités militaires à augmenter les effectifs de militaires sur l’axe Songolo-Bunia.
«Nous sommes déçus. Nous recommandons aux FARDC de faire des patrouilles mixtes avec les casques bleus de la Monusco. Le tronçon Songolo-Bunia alimente la ville de Bunia en denrées alimentaires.  Les FARDC sont obligées d’assurer la protection de la population et ses biens», a indiqué le président de la société civile d’Irumu, Gily Gotabo.
Cet incident survient trois jours seulement après que le gouverneur de la Province Orientale, Jean Bamanisa Saïdi, avait appelé les responsables des églises à participer à la lutte contre l’insécurité en dénonçant  les personnes suspectées de participer aux attaques armées ainsi que celles qui détiennent illégalement des armes.
Il avait lancé cet appel à l’issue d’une réunion de concertation avec certains leaders religieux de l’Ituri.
 
Jean Bamanisa avait également demandé à la population d’être vigilante pour signaler aux services de sécurité les comportements susceptibles de perturber la sécurité dans la région.