Douze militaires ont été condamnés samedi 14 février à 20 ans de prison ferme pour coups et blessures volontaires ayant entraîné la mort. Ces soldats détenus à la prison de Munzenze étaient poursuivis après la mort d’un autre détenu mercredi dernier. Ils étaient accusés de l’avoir battu à mort. Ils auraient également battu un autre détenu, actuellement soigné dans un hôpital de Goma.
Au total, ce sont 17 militaires qui étaient poursuivis dans cette affaire. Le tribunal militaire de Goma a acquitté 5 d’entre eux.
Les douze autres sont condamnés à 12 ans de prison ferme. Cette condamnation s’ajoute aux peines qu’ils purgeaient déjà.
Considéré par le ministère public comme l’acteur principal des incidents ayant entraîné la mort d’un détenu de la prison de Munzenze, le lieutenant Solomo Urbain était déjà condamné l’année dernière à onze mois de prison par la cour militaire opérationnelle, pour mutilation de cadavres pendant les opérations militaires contre le M23.
Il avait été renvoyé de l’armée. Avant cette nouvelle condamnation, il lui restait encore quelques mois de détention.
Les responsables pénitentiaires de Munzenze se félicitent de cette décision du tribunal militaire. Ils estiment que ces condamnations vont servir de leçon pour d’autres détenus.
Ils regrettent que la plupart des prisonniers considèrent la prison comme un lieu des tourments plutôt que de rééducation.
Les responsables de Munzenze souhaitent aussi que ces condamnés soient transférés dans d’autres prisons de haute sécurité du pays.
Un autre détenu battu également par le groupe de militaires condamnés est actuellement soigné à l’hôpital Heal Africa de Goma.
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