Ituri : 3 déplacés d'Aveba meurent faute de soins médicaux

Des familles dans un camp de déplacés à l’Est de la RDC, en janvier 2003. Photo Don John Bompengo

Trois personnes malades qui avaient interrompu leurs soins et fui Aveba (80 km au sud de Bunia) à cause des tensions entre l’armée et la milice FRPI ont trouvé la mort dans leurs lieux de refuge à Nyangabi, Getty, Kakado. Les habitants d’Aveba ont vidé leur lieu sur ordre des FARDC à la suite d’une vive tension observée entre les miliciens de la Force de résistance patriotique de l’Ituri (FRPI) et les militaires dans cette localité.

Ces derniers somment les miliciens de la FRPI de déposer les armes sinon ils vont les désarme de force. Cobra Matata, le chef de cette milice qui s’était rendue à l’armée avant de tenter une nouvelle défection est détenu à Kinshasa.

La première victime, une femme enceinte, est décédée samedi dernier faute de soins. Un homme souffrant de tuberculose est mort dimanche et un élève, lundi.
Toutes ces victimes étaient hospitalisées au centre médical d’Aveba, où ils avaient brutalement interrompu leurs soins pour fuir les éventuels affrontements entre FARDC et miliciens de la FRPI.
Des sources hospitalières d’Aveba s’inquiètent du sort de certains patients qui venaient de subir à peine des interventions chirurgicales.
Les déplacés de guerre, environ 15 000 répertoriés dans l’aire de santé d’Aveba, ont trouvé refuge notamment à Nyangabi, Getty, Kakado et Bunga, localités situées à environ à une quarantaine de km d’Aveba-centre.

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De nombreux déplacés passent la nuit à la belle étoile, d’autres dans les églises et les écoles primaires de la place. Trop peu sont dans des familles d’accueil.

La société civile locale indique qu’ils n’ont pas de nourritures et ils ne bénéficient jusque-là d’aucune assistance humanitaire.
Les FARDC conditionnent le retour des civils à Aveba par le désarmement volontaire des miliciens.
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