Le député Eve Bazaiba, secrétaire général du mouvement de libération du Congo (MLC) le 06/01/2015 à Kinshasa lors d’une interview accordée à Radio Okapi/Photo John Bompengo
La députée nationale Eve Bazaiba, secrétaire général du Mouvement de libération du Congo (MLC) de Jean-Pierre Bemba, a présenté mardi 6 janvier à Radio Okapi les documents signés par le président de son parti, avec la mention du complexe pénitentiaire de La Haye, la désignant à ce poste. Elle réagissait ainsi à des accusations selon lesquelles elle ne disposait d’aucun document légal la nommant à ce poste occupé jusque décembre dernier par Thomas Luhaka, devenu depuis vice-premier ministre chargé des Postes, Téléphones et NTIC. Pour Mme Bazaïba, les statuts et règlements de ce parti jugent incompatibles la fonction de secrétaire général et de membre du gouvernement, sans autorisation du collège des fondateurs.
«Le MLC a un seul secrétaire général en la personne de Mme Eve Bazaïba Masudi, moi. Je n’ai pas à produire des preuves que je suis illégitime ou illégale. Je n’ai même pas à produire des preuves que je suis légitime. Ma preuve, dans la logique, vous venez de m’interviewer ici, sise avenue du port n°6, commune de la Gombe, c’est la permanence du mouvement de libération du Congo», a-t-elle déclaré.
La veille, le secrétaire national en charge de la communication de ce parti, Gustave Kalenga, avait soutenu que seul Thomas Luhaka, l’ancien secrétaire général, détenait une procuration spéciale du président national pour prester à ce poste.
Pour Eve Bazaiba, Thomas Luhaka étant devenu ministre, n’a plus à diriger au niveau du parti.
«Alors, il est parti sans l’autorisation des membres du collège des fondateurs. Ça, c’est l’article 6 du règlement particulier du collège des fondateurs. Donc, le MLC n’a jamais levé l’option dans ces conditions de changer son statut», a-t-elle expliqué.
La députée nationale Eve Bazaiba a été
nommée secrétaire générale du MLC le 14 décembre dernier, à la place de Thomas Luhaka, devenu membre du gouvernement de cohésion nationale.
Cette décision, rejetée par certains des membres fondateurs du MLC, a créé la confusion au sein de ce parti.
Thomas Luhaka continue à se réclamer secrétaire général du MLC malgré son exclusion décrétée par le bureau politique de ce parti.
Mardi 6 janvier, il a annoncé la mise en place d’un comité exécutif national pour ce parti.
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