L’ONG Global Witness a appelé jeudi 11 septembre à Kinshasa la société pétrolière britannique Soco à se retirer «pour de bon» du parc national des Vrunga, en République démocratique du Congo. Cette association rappelle l’engagement pris en juin dernier par Soco à n’entreprendre aucune activité d’exploitation pétrolière sur ce site du patrimoine mondial de l’Unesco. Contacté par l’AFP, Soco indique qu’elle n’avait “plus aucune présence opérationnelle en RDC” depuis le 30 août 2014.
Dans son communiqué, Global Witness déplore le fait que Soco se soit vu octroyer par les autorités congolaises en 2010 un contrat de partage de production pétrolière portant sur une concession à cheval sur une partie du parc; et cela, en dépit du fait que les Virunga figurent sur la liste du patrimoine mondial de l’humanité établie par l’Unesco.
Après une intense mobilisation locale et internationale, Soco s’est engagée au mois de juin dernier «à n’entreprendre ou commander aucune activité d’exploration ou de forage à l’intérieur du Parc national des Virunga.»
Cela, à moins que l’Unesco et l’Etat congolais ne conviennent que de telles activités ne sont pas incompatibles avec le statut du patrimoine mondial.
Global Witness déplore ce qu’elle qualifie d’ “ambiguïté” de cette déclaration qui, selon cette ONG internationale, ”laisse la porte ouverte à une déclassification partielle ou totale du parc”.
L’ONG demande à Soco de “s’engager à ne mener aucune activité d’exploration pétrolière à l’intérieur des limites actuelles du parc”, comme l’a fait avant elle la société française Total.
Contactée par l’AFP, Soco a indiqué dans un e-mail que sa position exprimée en juin n’avait “pas changé”.
Avec l’AFP.
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