Le chef de la Monusco, Martin Kobler, a visité jeudi 11 septembre le centre d’entraînement commando de Kota Koli, transformé momentanément en centre de transit et de regroupement des ex-combattants issus des groupes armés de deux Kivu. Le représentant spécial de Ban Ki-moon en RDC est allé se rendre compte des conditions de vie de ces ex-miliciens transférés il y a une année dans ce centre situé dans la province de l’Equateur.
Dans ce centre de Kota Koli sont regroupés 863 ex-combattants ainsi que leurs dépendants (186 épouses et 202 enfants).
«L’objectif de ma visite ici est de voir le camp parce que j’ai vu les ex-combattants il y a quelques mois à Bweremana. Puis il y a une partie d’entre eux qui sont maintenant ici », a déclaré Martin Kobler à son arrivée à Kota Koli.
Le chef de la Monusco s’être rendu dans ce centre de regroupement d’ex-combattants pour discuter avec eux et écouter leurs préoccupations.
Ces ex-miliciens sont unanimes pour dire que leur principale préoccupation est d’intégrer l’armée.
« Nous avons suivi l’instruction, nous avons été formés, nous demandons que nous puissions être intégrés. Voilà notre souci », lui a dit un ex-combattant.
Kotakoli, l’ombre d’une gloire passée
Le centre de Kota Koli, utilisé actuellement comme centre de regroupement d’ex-combattants, a été pendant longtemps un centre d’entraînement commando réputé.
Créé en 1965 par un officier de l’armée belge, ce centre d’entraînement dispose d’une capacité d’accueil de 2 000 hommes. Il est abandonné depuis le renversement du régime du Maréchal Mobutu, il y a 17 ans.
Pillé, il ne reste de ses 168 maisons d’habitation et de ses 44 bâtiments administratifs que des murs délabrés. Les tôles de toutes les toitures ont été volées. Les portes et fenêtres emportées. Du bâtiment de l’hôpital général de référence qui y a été construit, il ne reste que les murs.
Le colonel Mbienga, nouveau commandant de Kota Koli et ancien de ce centre, remercie tout de même le chef de l’Etat d’avoir ordonné la réouverture de ce centre d’entraînement.
Il expliqué à Martin Kobler que le centre de Kota Koli « est confronté à plusieurs difficultés d’ordre logistique qui nécessitent [son] intervention ».
Avant son départ, la délégation du chef de la Monusco a eu droit à une démonstration d’anciens commandos de Kota Koli qui ont escaladé un rocher haut de 15 mètres à l’aide d’une corde.
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