Nord-Kivu : les groupes armés se rendent à Bweremana sans armes, s’inquiète la Monusco

Des miliciens du groupe Bakata Katanga en train de déposer leurs armes au bureau de la Monusco/Lubumbashi, samedi 23 mars 2013 Ph. Kabena

Beaucoup parmi les combattants qui se rendent au centre de regroupement de la localité de Bweremana au Nord-Kivu se présentent sans armes, s’inquiète le chef de bureau de la Mission des Nations unies pour la stabilisation en RDC, Ray Virgilo. Il a affirmé, mardi 28 janvier, « qu’il n’y a pas eu de désarmement des ex-combattants dans cette localité comme cela était attendu par les autorités congolaises et la communauté internationale ».

« Vous avez sûrement appris qu’il y a beaucoup de groupes armés qui sont dans les différents camps de regroupement. A Bweremana il y en a 2600 anciens combattants des groupes armés. Il n’y a eu que 248 armes qui ont été rendues », s’est indigné Ray Virgilo.

Selon lui, chaque combattant qui se présente pour le désarmement devrait s’amener avec son arme. Il estime qu’une arme qui reste dans la communauté est un pas en arrière dans la pacification du Nord-Kivu.

« Ça veut dire que le reste d’armes est caché quelque part dans leurs villages. Ça veut dire qu’il n’y a pas vraiment eu de désarmement », a ajouté Ray Virgilo.

Il dit aussi s’inquiéter de trois choses dans cette province si les armes ne sont pas rendues.

« Si ces gens décidaient de retourner récupérer leurs armes : Ils pourraient décider de revenir dans les groupes armés dont ils faisaient partie. Ils pourraient décider de rejoindre un autre groupe armé. Exemple : un ancien M23 devenir un FDLR, Maï-Mai ou enfin que ce Maï-Maï décide de devenir lui-même son propre groupe armé », a expliqué Ray Virgilo.

Plus de deux mille ex-combattants qui se sont rendus l’armée attendent toujours leur processus d’intégration et de réinsertion à Bwerema.

Treize ex-combattants des Forces de la défense du Congo (FDC), venus du secteur Nyamabako, se sont rendus aux FARDC depuis le mois de décembre dernier à Walikale-centre. Conduits par le général autoproclamé Joachim Katobororo, ces combattants n’ont remis aucune arme lors de leur reddition.

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