Les ministres des Etats membres de la Communauté économique des Etats de l’Afrique centrale, en charge l’aviation civile, évaluaient vendredi 29 août à Kinshasa le plan d’action pour l’amélioration du transport aérien en Afrique centrale. L’objectif de ce plan est d’avoir, dans la sous-région, un transport aérien sûr, sécuritaire, régulier et à coûts abordables. Une réunion de 4 jours des experts de ces pays avait précédé celle des ministres. Ceux-ci avaient conclu que le chemin est encore long et la marche forcement difficile pour atteindre les cinq objectifs fixés par ce plan d’action.
Ce plan d’action prévoit :
- l’amélioration du cadre institutionnel et réglementaire du transport aérien ;
- l’amélioration de la desserte aérienne entre les Etats membres ;
- la réduction des coûts des services aériens ;
- l’application intégrale de la décision de Yamoussoukro relative à la libéralisation de l’accès aux marchés de transport aérien en Afrique et
- l’amélioration de la sûreté et de la sécurité de l’aviation civile.
Son exécution devrait se dérouler entre 2008 et 2015.
Cependant, les ministres ont jugé moindres les avancées dans la réalisation de ces objectifs.
Jean-Paul Nemoyato, ministre congolais des Transports et Voies de communication par intérim, en veut pour preuve le manque des liaisons aériennes directes entre les Etats membres de la CEEAC.
Beaucoup de délégations à cette rencontre ont dû sortir de l’Afrique centrale, passant par Addis-Abeba, Nairobi et Johannesburg pour venir à Kinshasa.
Le général Guy-Pierre Babouma, secrétaire général de la CEEAC, a expliqué par exemple qu’il lui a fallu 16 heures pour arriver dans la capitale congolaise depuis Libreville, au Gabon.
Ces objectifs restent donc des défis olympiques à relever, a estimé Jean-Paul Nemoyato.
La CEEAC regroupe 10 pays de l’Afrique centrale, soit l’Angola, le Burundi, le Cameroun, la République centrafricaine, la République du Congo, le République démocratique du Congo, le Gabon, la Guinée équatoriale, le Tchad et Sao Tomé-et-Principe.
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