Jeudi 14 août 2004, plus de 150 Banyamulenge avaient été massacrés dans un site du Haut commissariat des Nations unies pour les réfugiés (HCR) à Gatumba, au Burundi, non loin de la frontière avec la RDC. Deux jours plus tard, la rébellion du Front national pour la libération (FNL) avait revendiqué l’attaque. 10 ans après ce massacre, les survivants et les familles des victimes continuent à réclamer justice. Ils condamnent notamment l’indifférence de la communauté internationale face à ce qu’ils qualifient de génocide.
Une cérémonie de commémoration a été organisée mercredi 13 août à Bujumbura, à laquelle ont participé le gouverneur et le président de l’Assemblée provinciale du Sud-Kivu ainsi que leurs vices.
Regrettant le silence qui entoure ce drame depuis une décennie, ils se sont engagés à faire pression sur la RDC, le Burundi et l’ONU pour l’organisation d’une enquête indépendante.
L’ancien vice-président de la RDC, Azarias Ruberwa, membre de la communauté Banyamulenge, dit s’étonner de l’indifférence des Nations unies face à ces crimes, quand elles n’hésitent par à exiger l’arrestation de chefs d’Etat en fonction.
Le gouvernement burundais n’a pas été représenté à cette cérémonie de commémoration.
Dans la nuit du 13 au 14 août 2004, 152 Congolais de la tribu Banyamulenge et 14 Burundais Babembe avaient été tués par des rebelles, alors qu’ils vivaient dans un camp de réfugiés à la frontière entre la RDC et le Burundi.
Pour les rescapés, dix ans après le massacre, les plaies ne se sont encore refermées. Ils demandent que les responsables du mouvement rebelle FNL, Agathon Rwasa et pasteur Habimana soient punis. Mais ces deux anciens rebelles, sortis depuis longtemps du maquis, rejettent en bloc ces accusations.
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