A l’occasion de la journée internationale de la jeunesse célébrée mardi 12 août, les jeunes du Conseil provincial de la jeunesse du Nord-Kivu se disent meurtris par les différents conflits armés vécus dans cette province. Selon Guy Kibira, président de cette association, les guerres et autres conflits ont sérieusement affecté la santé mentale des jeunes. Il plaide pour la mise en place de programmes d’encadrement de cette jeunesse.
Pour célébrer cette journée, le Conseil provincial de la jeunesse du Nord-Kivu a organisé à Goma une rencontre de football afin de «déstresser les jeunes».
Le président de cette association explique ce que certains de ces jeunes ont subi :
«Figurez-vous, un enfant qui assiste à l’assassinat lâche de ses parents, ce que cela laisse dans sa tête, dans son état d’esprit. Imaginez un enfant qui assiste au viol de sa maman ou de sa sœur. Nous pensons qu’autant de situations affreuses que nous avons vécues ont occasionné autant de troubles mentaux».
Guy Kibira en veut pour preuve le nombre de jeunes atteint de maladies mentales dans cette région.
«Observez les gens qui ont des troubles mentaux dans la ville, vous constatez que ce sont de jeunes gens dont l’âge varie entre 10 et 30 ans, curieusement, alors que par les années 80, c’était de vieilles personnes dépassées par les événements de la vie qui avaient des troubles mentaux», a-t-il affirmé.
Pour le conseil provincial de la jeunesse du Nord-Kivu, la récupération de cette jeunesse nécessite un engagement ferme du gouvernement à mettre en œuvre des programmes de récupération scolaire et professionnelle de cette jeunesse, au mental meurtri par la guerre.
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