Malumalu: «La Ceni n'a pas de souffleur et ne peut recevoir une quelconque pression»

Abbé Apollinaire Malu Malu le 24/02/2014 à Kinshasa, lors d’une rencontre avec des acteurs de la société civil. Radio Okapi/Ph. John Bompengo

Le président de la Commission électorale nationale indépendante (Ceni), abbé Apollinaire Malumalu, a indiqué que seule son institution conduit le train des élections en RDC et elle ne cédera à aucune menace, ni intimidation pour changer le calendrier des élections locales de 2015.

Le prélat catholique l’a dit, samedi 9 août, au cours d’une rencontre avec les organisations de la société civile du Nord-Kivu et les partis politiques, à Goma, chef-lieu de cette province.

L’abbé Malumalu a indiqué que son travail consiste à organiser et assurer la régularité des élections et ne partage pas ce prérogative avec qui que ce soit.

«La Ceni n’a pas de souffleur et ne peut recevoir une quelconque pression», a indiqué Malumalu.

La rencontre de Goma a notamment planché sur les opérations de fiabilisation du fichier électoral et celles de la cartographie, lancées depuis quelques mois, sur l’ensemble du pays.

A Goma, Malumalu a également évoqué la question liée à la feuille de route électorale.

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Maitre Jean Paul Lumbu Lumbu, point focal de la coalition des partis politiques de l’opposition dans l’Est de la RDC, n’a pas salué les positions du président de la Ceni:

«Nous n’avons pas été convaincu parce que au niveau des réponses qui ont été données par l’abbé Malu Malu, on n’a pas tenu compte des revendications qui sont en train d’être faites par l’opposition politique qui revendique un calendrier qui soit consensuel et global».

En juin dernier, l’opposition avait accusé la Ceni d’avoir monté, à travers la publication du calendrier électoral, une stratégie pour maintenir Joseph Kabila au pouvoir après 2016.

Les opposants avaient même déposé une plainte contre le président de la Ceni, Abbé Apollinaire Malumalu, accusée à tord ou à raison «d’atteinte aux droits garantis aux particuliers et violation des lois de la République».

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