« L’autopsie révèle que tous les cinq ont été tués par des plaies mortelles à la tête. Trois ont reçu des balles dans la tête, deux ont reçu des coups de machettes qui les ont tués, toujours à la tête. Il y a eu mutilation des cadavres pour certains d’entre eux. Tout indique qu’il y a eu exécution et mutilations des cadavres »», a expliqué jeudi 26 juin Lambert Mende, porte-parole du gouvernement. Ces militaires congolais ont été tués dans les accrochages qui ont opposé les éléments des armées rwandaise et congolaise autour de la colline Kanyesheja II, dans la province du Nord-Kivu.
« Tout crime appelle une sanction. Nous attendons bien en ce qui concerne notre militaire que les sanctions vont bien être prises à un niveau ou à un autre », espère Lambert Mende.
« En ce qui concerne les quatre autres, nous devons d’abord les identifier. Nous ne pouvons pas aller vite en besogne. Nous les identifions et nous espérons que là aussi justice sera faite », a poursuivi le porte-parole du gouvernement. D’après lui, seul l’un des cinq tués a été formellement identifié comme soldat de l’armée congolaise.
Mais le coordonnateur de mécanisme de suivi régional de l’accord-cadre d’Addis-Abeba, le général Denis Kalume a bien reconnu que cinq soldats congolais ont été tués. Il a par ailleurs promis que « la mort de [ces] cinq militaires FARDC ne restera pas impuni ».
Le rapport du mécanisme conjoint élargi de vérification des frontières pour la région des Grands-Lacs publié le 17 juin après ces accrochages ne permet pas de comprendre clairement ce qui s’était réellement passé les 11 et 12 juin autour des collines disputées.
La RDC soutient que les militaires rwandais ont traversé la frontière et enlevé cinq militaires congolais à Kanyasheja avant de les exécuter. Le Rwanda pour sa part affirme que ces militaires ont péri dans une embuscade qui leur a été tendue sur le territoire rwandais. Ce pays accuse les soldats de l’armée congolaise d’avoir violé le territoire rwandais pour voler des vaches.