Une trentaine de rescapés du déraillement du train de la Société nationale de chemins de fer du Congo (SNCC) sont toujours sans assistance humanitaire, a constaté dimanche 27 avril Radio Okapi. Ils sont sans abri et passent la nuit à la belle étoile. Des blessés, environ une dizaine, attendent toujours le secours des autorités provinciales et nationales. Le déraillement de ce train a eu lieu le mardi dernier près du pont de Katongola, à une dizaine de kilomètres de Kamina (Katanga), faisant plusieurs morts.
Le long de la route Katongola-Kamina, une trentaine des rescapés sont assis à même le sol.
Ils affirment qu’ils n’ont ni argent, ni habit et leur séjour à Katongola ressemble de plus en plus à un calvaire.
Selon certains témoins, ces rescapés passent la nuit à la belle étoile.
Chaque matin, ils font un sit-in de quelques heures devant le bureau du chef de poste d’encadrement pour demander un secours pour leur survie.
Seules les personnes possédant des moyens financiers ou secouru par les membres de leurs familles ont réussi à quitter le lieu du drame.
Certains sinistrés ont entrepris de retourner sur le lieu de l’accident dans l’espoir de trouver un moyen de transport pour rentrer à Kamina.
Parmi les rescapés, on dénombre aussi dix blessés. Quatre sont soignés dans une polyclinique privée dans la localité de Katongola. Les six autres suivent des traitements au centre de santé de Muleba, dans la même localité.
Mais ces accidentés ne bénéficient d’aucune aide humanitaire, renseignent des sources sur place.
Dans le centre de santé de Katongola où ils sont pris en charge, les infirmiers disent manquer de médicaments pour les soigner. Ils disent également manquer de nourritures à offrir à ces personnes qui n’ont pas de familles sur place.
Pour l’instant, les autorités politiques et administratives affirment avoir informé leur hiérarchie pour la prise en charge des rescapés et des blessés.
Dégager la voie ferrée
Entre temps, l’équipe des agents de la SNCC dépêchée depuis Mwene-Ditu au Kasaï-Oriental travaille d’arrache pied pour dégager la voir ferrée. Cinq wagons ont été éloignés du chemin de fer, cinq jours après le déroulement de l’accident.
Quelques services de secours arrivés sur le lieu de l’accident aspergent de la famine de froment sur les corps en décomposition pour atténuer l’odeur qui se dégage et éviter la propagation de certaines maladies.
Selon les estimations des agents de la SNCC, la voie ferrée pourrait être dégagée dans les sept prochains jours.
Une délégation de la société civile de Kamina est arrivée sur le lieu de l’accident pour s’enquérir de la situation. Le président de cette structure sollicite l’implication totale du gouvernement central dans ce dossier.
Pour lui, un deuil national devrait être organisé en mémoire des victimes de ce drame dont le bilan précis n’est toujours pas connu. Mais certaines sources font état de plusieurs dizaines de morts.
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