Alors que l’hôpital du cinquantenaire a été inauguré en grande pompe samedi 22 mars à Kinshasa, des structures sanitaires de la capitale, plus anciennes, tombent pratiquement en ruine. C’est le cas de la clinique kinoise, voisine à la Clinique Ngaliema, à Gombe. Une partie du bâtiment de cette structure, fruit de la coopération entre la RDC et le Danemark, est occupé par des bureaux étrangers à l’hôpital.
Sur l’avenue des cliniques, à Gombe, la Clinique kinoise se fait toute petite face à sa voisine, la Clinique Ngaliema, qui reste un des hôpitaux les plus réputés du pays.
Composé d’un bâtiment principal de quatre niveaux et de deux annexes, le complexe est divisé en deux blocs.
Dans le premier est logé le peu de service qui demeure encore théoriquement fonctionnel.
Le 2e bloc, pratiquement laissé à l’abandon, abrite un certain nombre de bureaux inoccupés dont on ignore s’ils sont publics ou privés.
De cet hôpital, il reste cependant son personnel estimé à quelque 800 agents.
Durant les trois heures que le reporter de Radio Okapi a passé sur les lieux, aucun malade ne s’est présenté.
L’eau courante aussi semble avoir déserté les lieux. C’est à l’aide des sceaux que le personnel s’en procure depuis le rez-de-chaussée.
Sans vouloir s’étendre sur le sujet, des membres du personnel ont laissé échapper que des luttes intestines parmi les dirigeants de cette structure sanitaire ne seraient pas étrangères à l’état piteux dans lequel elle se trouve aujourd’hui.
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