Deux personnes, dont un policier, ont été grièvement blessées mercredi 3 avril dans la cité de Katako Kombe, au Kasaï-Oriental, lors d’un accrochage entre la police et un groupe de jeunes accusés de xénophobie. Selon le comité territorial de sécurité, ces jeunes ont conçu un plan pour chasser de la cité les personnes qui n’en sont pas originaires.
Pour empêcher l’exécution de ce plan, le comité territorial de sécurité a chargé la police d’interpeller Wembo Olenga, leader de ce groupe et initiateur de ce plan.
Plusieurs convocations ont été adressées à Wembo Olenga mais il a refusé de se présenter devant les bureaux de la police. Il se serait enfermé dans sa case muni d’une machette et menacerait d’attaquer tout policier qui se tenterait de l’arrêter.
Les premiers éléments de la police envoyés pour l’arrêter n’ont pas réussi à mettre la main sur lui. Les membres du groupe de Wembo ont opposé une résistance farouche, indiquent des sources sur place.
Le commandant de la police de Katako Kombe s’est finalement décidé d’aller l’arrêter lui-même. A son arrivée, il a rencontré la même opposition. Il s’en suivi un jet de projectiles entre les deux camps. La police a tiré des coups de feu en l’air pour tenter de disperser les jeunes.
Dans ces accrochages, le commandant de la police a été blessé. Il a été immédiatement acheminé dans un hôpital.
Wembo Olenga a réussi à s’évader de sa case. Mais la police affirme avoir réussi à mettre la main sur son grand-frère qui serait également grièvement blessé.
De son côté, l’administration du territoire a assuré que le calme est revenu dans la cité de Katako Kombe.
Lire aussi sur radiookapi.net:
- Kasaï-Oriental : marche de protestation contre la guerre dans l’Est à Katako Kombe
- Kasaï-Oriental: troubles à Katako Kombe après un meeting de Philomène Omatuku
- Sankuru: vive tension à Katako Kombe
- Katakokombe : fermeture d’une école, l’Eglise kimbanguiste et l’administrateur du territoire à couteaux tirés