La cité de Misisi se vide de ses habitants. Le président de la Société civile locale, Willy Wilondja Mwenembele, affirme qu’ils fuient les tracasseries militaires et arrestations arbitraires. Onze personnes ont été arrêtées depuis l’attaque des miliciens Maï-Maï, dissidents de Yakutumba, en mars dernier. Seulement, trois ont été relachées. Le chef de poste d’encadrement administratif de Misisi, Honoré Kiyene Kisindja, a indiqué, mercredi 2 avril lors d’un meeting populaire que les personnes arretées sont suspectées de collaborer avec les miliciens.
Les miliciens Maï-Maï dissidents de Yakutumba et dirigés par un dénommé “Oseya” avaient attaqué la cité du territoire de Fizi, le 19 mars dernier. Cette attaque avait fait trois morts dont deux militaires et quatre blessés parmi les civils.
Mais l’autorité civile locale a indiqué que le calme est revenu, après le déploiement des troupes du 1012e régiment de l’arme dans la région.
Il a appelé la population au calme. Selon lui, elle ne doit pas craindre les attaques des miliciens et encore moins les tracasseries militaires. Il a ajouté que seuls les personnes suspectées d’avoir hebergé des Maï-Maï à la veille de l’attaque, sont interpellées par les forces de l’ordre.
Le président de la Société civile soutient pourtant qu’il s’agit bel et bien d’arrestations arbitraires. Certains seraient emmenés vers une destination inconnue.
Les populations qui fuient la cité de Misisi, se dirigent vers la province voisine du Maniema, la ville de Kalemie, et vers les villages environant Lulimba, Mutuka et Lukolo.
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