Le mois de la femme en RDC, pour l’année 2014, a principalement été dédié à l’accès des jeunes filles à l’éducation. Durant tout le mois de mars, des rencontres de sensibilisation et des mobilisations des femmes et des jeunes filles ont eu lieu autour du thème «Egal accès des hommes et des femmes à la formation». A Mbuji-Mayi, dans le Kasaï-Oriental, les activités autour du mois de la femme ont notamment visé à encourager son entreprenariat.
Contrairement aux années précédentes où le mois de la femme était l’occasion pour la gente féminine de s’illustrer par le port de pagne, dont l’impression était assurée par le gouvernement, mars 2014 a été marqué par des journées de réflexion, des conférences-débats et des plaidoyers pour la scolarité des jeunes filles en RDC.
Ces rencontres ont aussi abordé la lutte contre les violences faites aux femmes et aux jeunes filles, à travers la consolidation de la paix et de la justice en vue du développement de la RDC.
Le 8 mars en particulier, à l’occasion de la journée internationale de la femme, des cérémonies officielles ont été organisées dans les grandes villes du pays, au cours desquelles un plaidoyer a été fait en faveur de la promotion et la protection des droits de la femme.
Les ministres du Genre et ceux de l’éducation ont souhaité que soit accordé aux filles les mêmes chances d’étudier que ceux offerts aux garçons.
A Mbuji-Mayi (Kasaï-Oriental), des expositions-ventes de produits agricoles, des conférences et débats autour de l’entreprenariat féminin ont été organisés durant ce mois.
Une vente exposition d’œuvres de femmes a eu lieu à la place de la poste, où elles ont été vendues à prix promotionnels.
La ministre provincial du Genre et de la Famille, Suzy Mboyo, s’est félicitée de «l’éveil de conscience de la femme kasaïenne».
«Si on a choisi ce thème, c’est parce que nous voudrions que la femme soit autonome, que la femme ait un pouvoir économique fort. C’était une occasion pour nous de renforcer les capacités des mamans qui sont dans l’entreprenariat et inciter d’autres à emboiter [le pas] pour éviter la main tendue, éviter les pleurnicheries», a-t-elle expliqué.
Pour Georgette Ndaya, présidente de la Fédération des organisations paysannes du Kasaï-Oriental (Fopakor), il ne s’agit pas particulièrement d’un réveil puisque c’est toute l’année que les femmes travaillent à faire respecter leurs droits.
«Le mois de la femme est un cachet spécial parce que toutes, nous tournons autour d’un même thème. C’est ce qui fait qu’on constate que c’est un réveil. Ce n’est pas vraiment un réveil par ce que chaque jour, les femmes, nous organisons des activités dans nos organisations», a-t-elle souligné.
Des cérémonies ont aussi été organisées dans plusieurs villes du pays ce lundi 31 mars à l’occasion de la clôture du mois de la femme.
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