Environ 60 000 réfugiés congolais, vivant au Burundi, en Ouganda et en Tanzanie, désirent retourner dans leur pays d’origine. Leur représentant dans la région des Grands lacs, Bernard Amegindra Gere, l’affirmé et il a déploré lundi 24 février à Goma (Nord-Kivu), la lenteur de la procédure pour le rapatriement de ces réfugiés en RDC. Selon la même source, ces Congolais déplorent également que les pays hôtes (Burundi, Ouganda et Tanzanie) et le Haut commissariat des Nations unies pour les réfugiés (HCR) n’accordent toujours pas leurs violons au sujet de leur dossier au moment où leurs familles continuent d’être disloquées faute de moyens de survie.
«Les réfugiés reconnus ne bénéficient pas de ce qui est prévu par les normes et accords de Genève. Par exemple, l’assistance, le suivi pour leurs familles et l’accompagnement pour une solution durable», s’est plaint Bernard Amegindra Gere.
Il a regretté que les organismes humanitaires laissent la responsabilité aux pays hôtes qui, de leur côté, disent manquer des moyens financiers pour financer l’opération de rapatriement de ces réfugiés en RDC.
«C’est encore pire pour les demandeurs d’asile. Il y a des familles qui attendent 5 voire 7 ans pour bénéficier de statut de réfugiés. Cette lenteur administrative est à la base de plusieurs conséquences notamment la dislocation des familles», a poursuivi Bernard Amegindra.
Radio Okapi a tenté en vain de joindre, lundi 24 février, les responsables du HCR à Goma (Nord-Kivu).
La plupart des Congolais réfugiés au Burundi, en Ouganda et en Tanzanie avaient fui les conflits armés successifs dans le pays entre 1997 et 2005.
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