Le procès en appel de cinq policiers et six militaires, condamnés au premier degré à de peines allant de 20 ans de prison à la peine capitale pour vol, a commencé samedi 22 février au tribunal militaire de Kananga, au Kasaï-Occidental. Ces agents de l’ordre sont accusés d’avoir cambriolé le domicile d’un changeur de monnaie pendant qu’ils effectuaient une patrouille de nuit dans la capitale provinciale. Le ministère public et la défense ont tous deux interjeté appel estimant, l’un, que les peines étaient insuffisantes, et l’autre, que le jugement était mal rendu.
Au cours de cette première journée du procès, le tribunal a procédé à l’identification des prévenus. Les deux parties ont ensuite justifié leur rejet du verdict du premier degré.
Pour le ministère public, deux autres infractions doivent être ajoutées à la charge des condamnés, notamment la violation des consignes pour tous et la concussion pour le sous-lieutenant militaire Lofumbwa Bwale.
Quant aux condamnés, ils estiment que le premier jugement était mal rendu.
L’audience, qui a ensuite été suspendue, devrait reprendre mardi.
Au premier degré, le sous-lieutenant Lofumbwa Bwale et trois policiers avaient été condamnés à la peine capitale. Les autres prévenus, soit 5 militaires et 2 policiers, avaient écopé de 20 ans de servitude pénale principale.
Des membres de force de l’ordre avaient été arrêtés samedi 8 février après avoir cambriolé le domicile d’un changeur de monnaie à Kananga, pendant qu’ils effectuaient une patrouille de nuit, emportant une importante somme d’argent, dont le montant n’a pas été précisé, ainsi que plusieurs biens.
Le commissaire provincial de la Police dans cette province, le général Lukumbilo, avait déploré le fait que les protecteurs de la population se transforment en voleurs, sollicitant l’organisation d’une audience publique pour flagrance dans cette affaire.
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