Des ONG exigent que la journée du 16 février soit décrétée « journée fériée ». Le président du Conseil national de la culture, Augustin Tantu Mey, a affirmé dimanche que les autorités devraient honorer des personnes qui ont été massacrée pour avoir réclamé la réouverture de la Conférence nationale souveraine.
« Il y a beaucoup de jours fériés qui parfois ne sont pas nécessaires. Mais celle du 16 février serait capitale, parce qu’après 30 ans de dictature du régime du MPR, il a fallu que de gens marchent pour réclamer la réouverture de la CNS. C’est nécessaire que les parents qui ont perdu certains [membres de leur famille] trouvent aujourd’hui réconfort auprès du pouvoir », a déclaré Augustin Tantu Mey.
Des centaines de personnes ont été tuées le 16 février 1992 à Kinshasa par les forces de l’ordre. Le régime de l’ancien président Joseph Mobutu ne voulait pas de cette marche.
Pour les ONG, qui ont célébré une messe d’actions de grâce à l’honneur des personnes tuées, « les autorités du pays répertorient des familles qui ont perdu les leur pour les réconforter d’une manière ou une autre ».
« Nous avons eu beaucoup de conférence, de concertations, d’acteurs politiques sont passés de l’opposition au pouvoir ou du pouvoir à l’opposition mais ils n’ont pas encore changé le sort de la population, ce n’est pas bon », a fustigé Augustion Ntantu Mey.
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