Le bureau de coordination d’aide humanitaire (Ocha) au Nord-Kivu redoute que les anciens éléments de groupes armés qui retournent dans leurs milieux d’origine commettent des exactions à l’encontre des civils. Dans un bulletin publié mercredi 22 janvier, cette agence des Nations unies a indiqué que ces ex combattants abandonnent le centre de cantonnement de Bweremana. La société civile de Kitshanga, en territoire de Masisi, signale déjà de son côté des exactions commises par ces anciens combattants.
Selon Ocha, dans le territoire de Rutshuru, de nombreux éléments issus de différents groupes armés seraient en train de réintégrer leurs villages sur l’axe Kiwanja – Ishasha.
Depuis, différentes sources dans la région ont rapporté des cas de pillages et de meurtres dans cette zone, qui auraient été causés autant par ces anciens combattants que par des criminels de droit commun.
Quant à la police nationale, elle rapporte que certains de ces combattants ont déjà rejoint la coalition Maï-maï Nyatura et APCLS, qui a affronté les FARDC il y a une semaine.
1 700 anciens combattants et leurs dépendants vivaient dans des conditions déplorables dans le centre de Bweremana, en territoire de Masisi, où ils attendaient d’intégrer le processus de désarmement, démobilisation et réinsertion du gouvernement.
Dans un rapport hebdomadaire publié mercredi 11 décembre, Ocha avait déploré ces conditions de regroupement, évoquant notamment les risques de propagation du choléra et du paludisme.
Lors d’une visite de ce site le 19 décembre dernier, le Représentant du secrétaire général des Nations unies en RDC, Martin Kobler, avait aussi jugé inhumaines les conditions de vie dans ce centre qui n’est doté d’aucune infrastructure.
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