La société civile du Nord-Kivu exige l’organisation d’un procès public dans l’assassinat du général de brigade Mamadou Ndala, commandant du 42e bataillon des commandos des FARDC des Unités de réaction rapide, tué dans une embuscade le 2 janvier à Beni. Pour le responsable de cette structure, Thomas d’Aquin Mwiti, il faut que les principaux suspects dans cette affaire soient conduits devant les juridictions compétentes pour être jugés publiquement, afin de lever les zones d’ombre qui, selon lui, émaillent ce dossier.
«On est entrain de faire pression auprès de ceux qui détiennent le dossier pour que les gens puissent participer à l’audience publique pour écouter ce que ces gens là vont dire par rapport à l’assassinat de Mamadou. Vous savez, autour de ce dossier, il y a eu beaucoup de choses qui ont été dites», a-t-il expliqué.
Thomas d’Aquin Mwiti relève notamment les contradictions qui ont émaillé ce dossier.
«Le jour de l’assassinat, le ministre de l’Information avait indexé les ADF/Nalu. On doit assister à une audience publique au cours de laquelle on va écouter les uns et es autres qui sont indexés dans le dossier pour en savoir plus», a-t-il expliqué.
Dans le cadre de l’enquête sur la mort de Mamadou Ndala, le général major Timothée Munkutu, 1er avocat général à l’auditorat militaire général de la République, et une équipe d’enquêteurs sont descendu vendredi sur les lieux de l’assassinat, au quartier Matembo, à Beni.
Plusieurs policiers ont effectué une fouille du périmètre à la recherche d’indices pouvant éclairer et orienter les enquêteurs sur cet assassinat.
Selon des sources judiciaires, trois suspects témoins du crime, étaient également sur place pour une reconstitution des faits.
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