La Monusco a apporté son soutien aux militaires congolais qui ont réussi à contrer l’attaque par les Maï-Maï Cheka et à les repousser hors de la localité de Pinga. Le porte-parole militaire de la Monusco, Félix Basse l’a déclaré mardi 14 janvier à la presse. Il a donné un bilan provisoire de quatre militaires congolais tués et deux autres blessés lors de l’attaque nocturne de cette localité du Nord-Kivu. Bilan alourdi par rapport à celui des sources locales cet avant-midi qui faisait état de trois militaires tués.
Le porte-parole militaire de la Monusco a expliqué l’apport de la Monusco pendant et après cette attaque :
« La Monusco a commencé par procéder au déploiement de ses troupes sur le terrain par l’unité du contingent uruguayen déployé à Pinga. Deuxièmement, nous avons prodigué les premiers soins aux blessés congolais, et troisièmement, nous avons sécurisé les mille individus qui ont trouvé refuge auprès de notre base opérationnelle suite à cette attaque », a fait savoir Félix Basse.
Le chef de la Monusco, Martin Kobler, a fermement condamné l’attaque menée par ces rebelles, dans un communiqué mardi 14 janvier :
« Je présente mes condoléances aux familles des victimes et au peuple congolais. Ce dernier incident prouve à suffisance qu’il ne peut avoir aucune cohabitation, ni négociation avec les groupes armés. La Monusco fera usage de toute sa force pour consolider les récents acquis militaires », a affirmé Martin Kobler.
Les combattants de Nduma Defense of Congo de Ntabo Ntaberi, alias Cheka, avaient ouvert le feu sur les positions des FARDC lundi,
vers 23 heures à Katanga. Les Forces armées de la République démocratique du Congo (FARDC) ont affrontés ces combattants pendant plus de 40 minutes, ont indiqué des ONG basées dans cette région.
Les Maï-Maï du NDC qui ont décroché par la suite, sont actuellement localisés autour de Pinga, selon les mêmes sources.
Outre les militaires, trois civils dont un enfant et une jeune fille de dix-neuf ans ont été blessés lors des affrontements. Ils ont tous été admis en soins d’urgence à l’hôpital général de Pinga protégé par la Monusco. Les blessés graves pourraient être évacués à Goma au courant de la journée par la Monusco, indiquent des sources médicales.
Depuis le 27 novembre dernier, la Monusco a chassé les rebelles de NDC de Pinga, leur ancien fief. Les FARDC ont été redéployées dans cette cité. Ntabo Ntaberi Cheka est encore réfractaire au processus de Désarmement, démobilisation, réinstallation et réinsertion (DDRR) amorcé par le gouvernement congolais. Entre-temps, il est toujours recherché par la justice congolaise pour crimes de guerre, crimes contre l’humanité par viols et pillages.
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