Quatre villages ont été incendiés le 6 janvier dernier par des Maï-Maï à Kizabi, dans le territoire de Pweto, au Katanga. Selon un notable qui a requis l’anonymat, l’insécurité est toujours grandissante dans les localités de Masaili, Selemena, Shipenka et Kapeta. D’après lui, près de six cents personnes sont sans abri. Il plaide pour l’implication des autorités pour venir en aide aux personnes sinistrées.
«Mon groupement n’est pas calme. Les personnes qui sont venues attaquer, [ce sont] des Maï-Maï qui vivaient auparavant à Kizabi et qui ont fuit vers la localité de Lububa dans le groupement de Kasama», a-t-il déclaré.
Ce notable de Kizabi appelle les autorités provinciales à restaurer la sécurité dans ce groupement.
«Ils ont incendié beaucoup de maisons. Jusqu’aujourd’hui, la population n’a pas d’abri. Plus ou moins six cents personnes sont en brousse. Je demande aux autorités de faire tout ce qu’il faut pour que le calme revienne dans mon groupement, afin que moi aussi je puisse y rentrer».
Il y a six jours, de violents affrontements ont opposé les FARDC aux combattants Mai-Mai dans le territoire de Pweto.
Mardi 8 janvier, dans l’après-midi, des tirs ont aussi été entendus à Kapitolo, Kibowa et Emana, trois villages du même territoire.
Des sources de la société civile de Pweto indiquent que tous ces villages se sont vidés de leur population. La plupart des déplacés ont trouvé refuge dans des camps de pêche au bord du lac Moero.
Lire aussi sur radiookapi.net :
Affrontements entre FARDC et Maï-Maï à Kipushi et Pweto au Katanga
Katanga : 2 miliciens tués dans les combats entre FARDC et Maï-Maï à Kipushi et Pweto
Mitwaba : plus de 34 000 déplacés souhaitent regagner leurs villages d’origine