Une quarantaine de militaires congolais, dont cinq officiers, accusés d’avoir commis des viols à Minova, dans le territoire de Kalehe, au Sud-Kivu, ont été jugés en audiences publiques mercredi 20 novembre par la Cour militaire opérationnelle, dans la salle de la cathédrale catholique de Virunga, à Goma, au Nord-Kivu. Le ministère public les poursuit pour crimes de guerre, meurtres et pillages.
L’audience du jour était essentiellement consacrée à l’identification des prévenus, a indiqué le premier président de la cour militaire opérationnelle, le colonel Mokako.
Après avoir identifié tous les prévenus, le colonel Mokako a suspendu le procès aux environs de 15 heures.
La prochaine audience est prévue au 4 décembre prochain.
Les officiers inculpés dans ce procès sont libres de leurs mouvements, tandis que les soldats de rang, ont été renvoyés à la prison de Munzenze.
Quelques victimes et des membres de leurs familles ont pris part à l’ouverture du procès.
Au moins cent vingt-six femmes ont été violées en fin novembre dans l’Est de la République démocratique du Congo (RDC), avait révélé l’Onu au mois de décembre. Elle avait indexé des militaires congolais lors de leur fuite face à l’avancée des rebelles du M23 près de Goma.
En octobre dernier, la Monusco avait déploré le manque de poursuites judiciaires contre les présumés auteurs de ces viols, demandant aux autorités congolaises de «remplir leurs obligations conformément au droit international et au droit congolais».
Neuf militaires avaient été arrêtés après une enquête initiée par le gouvernement congolais. La France avait jugé cette sanction insuffisante. C’est alors que plusieurs autres militaires avaient été arrêtés.
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