Le nouvel ambassadeur américain en RDC, James Swan se dit satisfait de la fin de la rébellion du M23 après plus de deux ans d’efforts politiques et diplomatiques. Il a affirmé jeudi 7 novembre que les Etats-Unis d’Amérique ont imposé une pression déterminante sur le Rwanda pour qu’il arrête son soutien à ce mouvement rebelle.
Expliquant que la défaite du M23 était d’abord un succès des forces armées congolaises appuyées par la Monusco, James Swan affirme que le rôle de son pays a été plutôt diplomatique.
« Nous avons signalé à des multiples reprises que nous exigeons le respect entier de l’accord-cadre d’Addis-Abeba de la part des tous les signataires », indique-t-il, faisant allusion au document parafé en février dernier par onze pays africains pour restaurer la paix dans la région des Grands Lacs. Les pays signataires s’étaient notamment engagés à ne pas soutenir les groupes armés actifs dans la région.
James Swan affirme que la décision des États-Unis de suspendre certains programmes d’assistance envers le Rwanda était motivée par l’appui apporté par Kigali au M23 et par le recrutement des enfants-soldats dans cette rébellion. Des accusations que le Rwanda a toujours niées.
Washington a haussé le ton contre Kigali depuis quelques mois, l’accusant d’être impliqué dans la crise qui prévaut dans l’Est de la RDC. Lors de sa visite lundi 1er juillet à Dar-es-Salaam, le président américain Barack Obama avait appelé les pays frontaliers de la RDC, sans les citer, à cesser de soutenir les groupes armés qui y opèrent.
Le 3 octobre dernier, les autorités américaines ont annoncé qu’ils avaient pris des sanctions contre le Rwanda pour des cas de recrutement d’enfants-soldats dans les rangs de la rébellion du Mouvement du 23 mars (M23).
Au sujet de la nature de ces sanctions, un responsable du département d’État avait révélé que ces mesures à l’encontre de Kigali consistaient à «mettre fin à toute l’assistance en termes de formation et d’entrainement militaire pour l’année budgétaire 2014» qui a commencé le 1er octobre.
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