Le prix Nobel de la paix 2013 a été attribué à l’Organisation pour l’interdiction des armes chimiques (OIAC) qui supervise la destruction de l’arsenal chimique syrien. Selon l’accord conclu le mois dernier par les Etats-Unis et la Russie à Genève, la totalité de cet arsenal doit être détruit d’ici au 30 juin 2014. Le nom du lauréat du prix Nobel de la paix a été dévoilé officiellement à 11h00.
Alors que plusieurs médias plaçaient la Pakistanaise Malala, récente lauréate du prix Sakharov, et le Congolais Mukwege, récent lauréat du Prix Nobel alternatif, comme favoris pour ce prix, le jury Nobel a primé une organisation dont le travail est sous les feux de l’actualité depuis qu’elle a été chargée par l’ONU de superviser le démantèlement d’ici au 30 juin 2014 de l’arsenal chimique du régime du président syrien Bachar al-Assad.
Méconnue du grand public, l’OIAC, qui a son siège à La Haye, a été fondée en 1997 pour mettre en œuvre la convention sur l’interdiction des armes chimiques signée le 13 janvier 1993.
Elle tente de faire signer cette convention aux pays non-adhérents, elle veille à la destruction des armes chimiques, elle protège et assiste les pays qui pourraient éventuellement faire l’objet d’une telle menace (de la part d’un autre pays ou de terroristes) et elle milite pour la coopération internationale pour une utilisation non-violente de la chimie.
Le prix Nobel, qui est doté de 900 000 euros, sera remis à Oslo le 10 décembre, jour de l’anniversaire de l’industriel suédois Alfred Nobel.