Les habitants du quartier Camps Luka se disent prêts à se faire justice et à combattre les gangsters communément appelés « Kuluna ». La population était divisée entre la panique et la colère jeudi 19 septembre après la découverte d’un corps sans vie dans ce quartier situé entre les communes de Ngaliema et Kintambo, quatre jours après le meurtre d’un militaire.
Déjà, après le meurtre d’un militaire dimanche 15 septembre par des « Kulunas », les Forces armées de la RDC (FARDC) ont menacé et interpelé des jeunes du quartier qui étaient innocents, selon les habitants.
Excédés par les bandits et les criminels qui bravent la police, les habitants du quartier Camp Luka demandent aux autorités de les laisser s’occuper de ces gangsters :
« Est-ce que l’État ne peut pas autoriser la population à tuer les Kuluna, une fois appréhender ? Car ils tuent les innocents. La police, elle, les envoie au parquet qui les met en prison mais ils en sortent toujours. Finalement où allons-nous ! », s’est indigné un habitant de ce quartier.
« Ici au Camp Luka par exemple, les Kuluna sont nombreux au quartier 1, alors que le sous-Commissariat du quartier 1 n’a que trois policiers. Mais comment vont-ils se défendre ? », s’interroge un autre habitant du même quartier.
Une frange de la population affirme ne pas comprendre « l’indifférence » du pouvoir public malgré les pertes en vie humaine. Elle suspecte les autorités de complicité :
« Pourquoi quand on les arrête, ils font seulement deux semaines ou un mois en prison puis ils sont libérés. S’ils quittent à 10 heures, à 14 heures ils reprennent avec leur banditisme ».
Depuis quelques semaines, les criminels sèment la terreur dans plusieurs autres quartiers de la capitale, à Bumba dans l’Equateur, à Matadi dans le Bas-Congo et dans plusieurs autres coins du pays.
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