Les communautés ethniques du Nord-Kivu demandent au gouvernement congolais d’éviter d’intégrer des étrangers, de criminels ou de rebelles au sein des Forces armées de la RDC (FARDC). Ils l’ont affirmé mercredi 29 mai à Goma à la fin d’une réunion de sensibilisation des jeunes pour qu’ils n’intègrent pas les groupes armés.
Le dialogue a été organisé par le Barza intercommunautaire et la société civile du Nord-Kivu, avec l’appui de la section de l’information publique de la Monusco.
Pour plus de deux-cents notables du Nord-Kivu, qui ont participé à ce dialogue, une des voies de sorties pour cette province, après plus de vingt ans de guerre à connotation ethnique, est la formation d’une armée capable de veiller à l’intégrité du territoire.
Ces communautés se sont engagées à sensibiliser leurs jeunes à quitter les groupes armés et les mouvements rebelles. Elles demandent, de leur côté, au gouvernement d’être rigoureux dans la sélection des combattants devant intégrer l’armée.
Pour Guy Kibira, président du Conseil provincial de la jeunesse du Nord-Kivu, ces notables désirent voir la RDC se doter d’une armée capable de défendre l’intégrité du territoire.
Un autre leader communautaire, Emmanuel Kamanzi de la communauté tutsi, pense que l’Est de la RDC serait déjà sorti de ce cycle de violences si le gouvernement en avait la volonté.
La Monusco a organisé cette rencontre dans le cadre des activités commémoratives de la journée mondiale des casques bleus.
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