Les agents de la direction générale de douane et accises (DGDA) à Mahagi (Province Orientale) se plaignent des interpellations faites à leur endroit par l’auditorat militaire de cette cité. Ils disent avoir enregistré quinze mandats de comparution en l’espace d’un mois.
Ces agents estiment que c’est le tribunal de grande instance qui doit s’occuper des comparutions et non l’auditorat militaire.
« Nous pensons bien que s’il y a infraction en matière douanière, s’il y a contrebande, le tribunal de grande instance est mieux placé pour se saisir du dossier et non l’auditorat de Mahagi. Ça trouble la quiétude au sein du service ça fait que les dossiers puissent traîner et ça va jusqu’à bloquer les opérations de douane et ça crée des mécontentements chez les opérateurs économiques », indique Michel Tekadiobanza Yoba, président de la délégation syndicale de la DGDA à Mahagi.
Les interpellations sont consécutives aux dénonciations de fraude à la DGDA faites récemment par le collectif sauvons le Congo et les notables de Mahagi.
Selon l’auditorat militaire, toute fraude douanière relève de sa compétence conformément à l’ordonnance présidentielle portant implantation des services publics dans les douanes.
« On a voulu mettre de côté le désordre qui régnait au niveau des frontières. Ce n’est pas aux syndicalistes de dire que les dossiers doivent aller directement devant le tribunal de grande instance », affirme pour sa part Ndenge Mambasa, magistrat auditeur militaire de Mahagi.
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