Il n’y aura pas de défilé pour la fête de travail célébrée chaque 1er mai sur toute l’étendue de a RDC. A la place, il y aura un rassemblement général des travailleurs. Le ministre du Travail et de la Prévoyance sociale, Bahati Lukwebo, a expliqué, vendredi 26 avril, que le gouvernement congolais a décidé d’innover et de donner la parole aux représentants des travailleurs.
« Il n’y aura pas de défilé, il y aura un rassemblement à la grande place du cinquantenaire sur le boulevard triomphal où on écoutera tour à tour les travailleurs, les employeurs et le gouvernement », a déclaré Bahati Lukwebo.
Selon lui, il vaut mieux communiquer avec les travailleurs que festoyer.
« Nous avons voulu innové et nous avons pensé qu’après avoir bien sûr discuté et conféré avec tous nos partenaires, il vaut mieux communiquer plutôt que de festoyer », a poursuivi le ministre de Travail.
Plusieurs fois les travailleurs ont organisé des sit-in, des marches de protestation pour réclamer les meilleures conditions de travail. Certains observateurs estiment que le gouvernement, qui est censé connaitre la majeure revendication des employés, devrait plutôt répondre à leurs désidérata que d’organiser encore un rassemblement.
Pour Bahati Lukwebo, « le gouvernement préfère plus agir ».
« Nous y répondrons mais nous préférons plus agir d’ailleurs au moment où je vous parle, il y a une grande mission qui est déployée sur le terrain pour s’assurer de la bonne application de la législation en matière du travail », a-t-il souligné.
Depuis quelques années, des défilés étaient organisés à travers le pays pour festoyer le 1er mai, date commémorative de la fête de travail, mais aussi le 8 mars pour la journée internationale de la femme.
La ministre du Genre, Famille et Enfant, Géneviève Inagosi, avait aussi interdit l’impression d’un pagne spécifique pour la journée du 8 mars et le défilé ce jour-là. Elle avait expliqué que par cette décision, le gouvernement cherchait à «redorer plus ou moins le vrai sens de la commémoration de cette journée», évoquant la prise de conscience et la défense des droits des femmes.
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