Ituri: plus de 180 personnes sont mortes de la tuberculose en 2012

Entrée principale de l’Hôpital général de Kinshasa.

Plus de 180 personnes sont décédées des suites de la tuberculose en 2012, dans le district de l’Ituri, en Province Orientale. Le médecin coordonnateur du Programme national de lutte contre la tuberculose, PNLT/Ituri, Jean-Marie Mpapa, a donné ces chiffres, samedi 6 avril à Bunia, à l’occasion de la journée mondiale de lutte contre cette maladie.

Célébrée le 24 mars, cette journée mondiale a été commémorée ce samedi à Bunia, chef-lieu de l’Ituri, en Province Orientale.

Le docteur Jean-Marie Mpapa a indiqué que ces décès sont notamment dus à la résistance des microbes contractés par certains patients face aux médicaments disponibles.

«Notre objectif est de conduire tous les malades que nous prenons en charge à la guérison. Mais, il s’est fait que certains patients contractent des bacilles devenues résistantes aux médicaments», a expliqué le médecin coordonnateur du PNLT/Ituri.

Il a par ailleurs indiqué qu’un patient avec les bacilles résistantes contamine facilement les autres et tous développent une tuberculose résistante qui ne pourra pas répondre au traitement administré.

«Parmi les malades que nous perdons, il y a également ceux-là qui sont atteints concomitamment de la tuberculose et du VIH/Sida. Et, si on ne prend en charge qu’une seule pathologie alors que le patient en a deux, on ne peut pas espérer le guérir», a poursuivi le docteur Jean-Marie Mpapa.

Il s’est également plaint de la faible couverture du VIH/Sida dans le district de l’Ituri.

Au mois d’août dernier, les autorités sanitaires provinciales avaient déploré le manque de vaccins contre la poliomyélite, la diphtérie, la coqueluche, la tuberculose et l’hépatite ainsi que du vaccin antitétanique dans ce district de la Province Orientale.

Le stock de ces vaccins traînait encore à Kisangani, chef-lieu de la Province Orientale faute de moyens de transport, affirmaient des sources locales.

En juin 2012, le Programme élargi de vaccination (Pev) avait, de son côté, reconnu que dix des onze provinces que compte le pays connaissaient une rupture de seringues de vaccins BCG. Ces seringues, qui permettent de vacciner les nouveau-nés contre la tuberculose, étaient stockées dans les entrepôts de l’Unicef à Kinshasa.

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