La grève déclenchée par les syndicats des enseignants du primaire secondaire et professionnel (EPSP) au Sud-Kivu entre en son deuxième jour, ce mardi 19 février. La consigne de grève généralisée sur toute l’étendue de cette province a été particulièrement suivie à Bukavu où la majorité des écoles agréées n’ont pas ouvert leurs portes. Les grévistes dénoncent notamment le non paiement de salaires de certains d’entre eux depuis plusieurs mois.
Les élèves et écoliers de la ville de Bukavu et de différents territoires de la province du Sud-Kivu n’ont pas étudié depuis lundi suite à un mouvement de grève déclenché par les enseignants de l’EPSP. Cette grève a été décidée lors de l’assemblée générale extraordinaire tenue le vendredi 15 février et qui a regroupé plus de mille enseignants venus de différents territoires.
Ces enseignants dénoncent le non paiement de plus de quatre mille d’entre eux pourtant d’un numéro officiel d’identification comme fonctionnaire de l’Etat depuis plusieurs années. D’autres enseignants sont omis des listes de paie depuis le début de la paie par voie bancaire le 30 juillet 2012.
Le secrétaire provincial du Syndicat des enseignants des écoles catholique (Synecat), Jacques Cimanuka, a reconnu que ce mouvement de grève était controversé au sein de l’association de parents d’élèves:
«Cette situation préoccupe au plus au point les parents qui fournissent chaque mois des sacrifices énormes pour le paiement de la prime des enseignants, palliant ainsi l’insuffisance du Gouvernement. Certains parents rencontrés ne sont pas d’accord avec ce mouvement de grève et disent payer la prime. D’autres parents déclarent être satisfaits de cette décision des enseignants et disent être fatigués de payer la prime.»
Selon la même source, le ministre provincial de l’EPSP a indiqué avoir tenu à ce sujet une rencontre, dimanche, avec l’intersyndicale des enseignants du Sud-Kivu. Au cours de cette réunion, a poursuivi Jacques Cimanuka, il avait été convenu que l’intersyndicale des enseignants du Sud-Kivu attende l’arrivée prochaine à Bukavu du ministre national de l’EPSP qui est «habilité à répondre aux questions des enseignants et à de décanter la situation».
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