Le trafic routier a repris depuis le week-end dernier sur la route nationale n°5 entre Uvira et Bukavu dans la province du Sud-Kivu. Cette route est restée bloquée pendant cinq jours par des jeunes qui réclamaient la libération de treize membres d’une communauté locale poursuivis pour plusieurs infractions dont l’incitation à la haine ethnique.
Lors d’une mission, le président de l’assemblée provinciale du Sud-Kivu, Emile Baleke a convaincu les manifestants de lever les barricades. Le tribunal de grande instance d’Uvira a acquitté les treize prévenus dans un jugement prononcé vendredi. Trois autres jeunes seraient encore détenus. Les manifestants de la semaine dernière continuent à réclamer leur libération.
Les jeunes manifestants en colère avaient barricadé la route nationale n°5 à deux endroits : Sange et Mutarule. Les troubles survenus consécutifs à cette manifestation dans la plaine de la Ruzizi et à Sange ont fait trois morts.
Dans un communiqué officiel rendu public au terme d’une mission d’enquête sur ces troubles, le dimanche 16 décembre, le président de l’assemblée provinciale du Sud-Kivu, Emile Baleke Kadudu, a appelé la population locale au pardon, à l’unité et à la paix sans distinction d’ethnie.
Des informations sur place font encore état d’une tension perceptible suite à la persistance des cas d’insécurité dans la cité d’Uvira et la plaine de la Ruzizi malgré la libération de ces prévenus.
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