Au terme d’une mission à Lomela, dans le district du Sankuru (Kasaï-Oriental), le conseil provincial de sécurité a décidé samedi 3 novembre de suspendre le fonctionnement du parquet de grande instance de ce territoire. Selon le gouverneur de province, Alphonse Ngoyi Kasanji, les animateurs de cette instance judiciaire, qui ne possèdent aucun document officiel de nomination, sont accusés de plusieurs abus sur les justiciables.
Au cours d’une réunion de sécurité présidée par le gouverneur de province, dans la résidence de l’administrateur du territoire de Lomela, Alphonse Ngoyi Kasanji affirme que ce parquet fonctionnait dans l’anarchie.
« L’inspecteur qui était là, n’a pas d’arrêté [de nomination]. Donc, il ne peut traiter des dossiers judiciaires », a-t-il expliqué.
Renchérissant de son côté, le vice-président de la société civile de Lomela, Jean Pierre Bonange parle d’une « justice sentimentale ».
« L’appareil judiciaire ne fonctionne pas normalement. Les agents qui traitent les dossiers font leur propre volonté. La justice se fait d’une manière sentimentale ici à Lomela », a-t-il déclaré.
Dans le même ordre d’idée, Tarsis Mbale Bokel’Osanga, administrateur du territoire de Lomela, affirme que la population se plaint de l’exagération des amendes ainsi que du recours à la torture au parquet comme à la police.
C’est d’ailleurs lui qui sera chargé de dire le droit dans son entité, en attendant la nomination d’autres responsables de justice.
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