Les déplacés regroupés au camp de Mulange-rail, à Kalemie (Katanga), menacent de retourner dans leurs milieux d’origine, à Manono, à cause de l’insuffisance de l’aide humanitaire qu’ils reçoivent. Près de 2 000 déplacés vit depuis avril dernier dans ce camp, après avoir fui l’insécurité causée par le chef milicien Maï-Maï Gédéon Kyungu et ses hommes, responsables d’enrôlement forcé d’enfants et de viols de femmes.
Selon ces déplacés, l’aide humanitaire leur apportée est insuffisante.
L’un d’entre eux témoigne :
« Nous sommes 1953 déplacés. Ils ont remis des jetons à 3 heures du matin. Le deuxième jour, à 4 heures. Et seuls 571 ont été servis. Et là, la souffrance s’est aggravée au camp. Autant retourner chez-nous ».
Les jetons distribués par les humanitaires conditionnent leur accès à l’aide alimentaire. Une méthode que déplore le chef de village de Mulange-rail, Charles Kantungolwa.
A Manono, le lieu d’origine des déplacés de Mulange-rail, les groupes Mai-Mai de Gédéon continuent à semer l’insécurité.
Il y a deux semaines, dans la localité de Kiyambi, six personnes ont été tués dans une attaque de ces Mai-Mai contre les positions de FARDC.
Lire aussi sur radiookapi.net :
RDC : les habitants de Mitwaba demandent à la Monusco d’y installer une base de casques bleus
Nord-Kivu : la police se déploie pour sécuriser les camps de déplacés
Katanga: 2000 déplacés vivent sans assistance à Mulange Rail