Le porte-parole militaire de la Monusco,le colonel Félix Bass, a assuré mercredi au cours de la conférence hebdomadaire des Nations unies que la ville de Goma, chef-lieu du Nord-Kivu, ne tombera pas entre les mains des rebelles du Mouvement du 23 mars (M23) malgré leurs menaces.
«Le dispositif qui a été mis en place autour de Goma ne permet pas à quelque velléité du M23 de pouvoir le transpercer. Que le M23 le déclare, ça rentre purement dans le cadre d’une propagande bien précise. Mais je pense que nos forces sont assez équipées, assez déterminées pour protéger la ville de Goma».
Pour le colonel Félix Bass, la sécurité autour de Goma est très solide et garantie par un déploiement des Forces armées de la RDC (FARDC) et des casques bleus.
Il a par ailleurs dénoncé et condamné des actes de viols, d’enlèvements, de banditisme et de pillages commis, la semaine dernière, dans la province du Nord-Kivu par des rebelles du M23.
«Les incidents qui ont été observés à Goma étaient vivement condamnés par toutes les parties. Mais ceci n’entame en rien le plan de protection interne de la ville de Goma qui a été mis en place et auquel prennent part toutes les forces de défense et de sécurité congolaise », a déclaré le colonel Félix Bass.
Une vingtaine de personnes suspectées d’être des auteurs ou des complices des meurtres enregistrés la semaine dernière à Goma sont aux arrêts. La nouvelle a été annoncée, dimanche 30 septembre dans cette ville, par le ministre de l’Intérieur Richard Muyej. “Les patrouilles de la police et de l’armée seront renforcées pour mieux sécuriser la population“, avait-il indiqué.
Un opérateur économique du secteur pétrolier avait été tué par balle la nuit de vendredi 28 septembre vers 18 heures 30 locales, en plein centre ville de Goma, dans le Nord-Kivu.
La victime revenait de sa station d’essence au quartier Mabanga Nord quand il est tombé dans une embuscade tendue par des hommes armés devant son domicile. Cet assassinat qui porte à une dizaine le nombre de meurtres enregistrés la semaine dernière à Goma inquiète la population.
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