Près de mille réfugiés centrafricains vivent, depuis près de cinq mois, dans des conditions difficiles dans le territoire de Bosobolo. Une mission conjointe d’évaluation humanitaire inter-agence des Nations Unies à laquelle étaient associées les FARDC et la Commission nationale des refugiés l’a constaté, jeudi 23 août à Kanana, localité située à 6 kilomètres de Ngele au bord de la Rivière Ubangi.
Sur le plan humanitaire, la mission conjointe a noté que ces réfugiés manquent de tout. Des femmes accouchent sur des feuilles de bananiers. Les malades se font soigner avec des plantes, des racines et écorces d’arbres.
Deux enfants ont déjà perdu la vie, faute de médicaments. Le centre de santé le plus proche de leur site n’a ni médicaments ni matériels sanitaires.
Depuis cinq mois qu’ils ont fui leurs villages, il n’y a aucune réaction du côté de Bangui, ont-ils regretté, malgré des rapports envoyés dans leur pays. Devant cette indifférence, ces Centrafricains n’entendent plus retourner dans leur milieu d’origine.
D’autres Centrafricains qui ont fui des exactions de mêmes rebelles tchadiens sont regroupés dans deux autres villages de Bosobolo.
Selon Michel Ngbogozo, porte-parole de ces refugiés, ils ont fui notamment Gbasili, leur village, suite aux attaques, les 22 mars et 8 mai derniers des rebelles tchadiens, très actifs dans leur région.
Ces rebelles ont volé et violé leurs femmes et jeunes filles. Une commerçante d’une soixantaine d’années, a indiqué la même source, a été violée, puis torturée alors qu’elle tentait de résister au pillage de ses marchandises.
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