L’huile de palme est devenue rare sur le marché de Gemena dans la province de l’Equateur. En l’espace d’une année, le prix d’un bidon de 25 litres d’huile de palme est passé de 5 mille à 10 mille Francs Congolais (de 5.5 à 10.5 USD). Les tireurs de vin de palme qui abattent les palmiers en grand nombre sont à la base de cette rareté, indiquent des sources locales. Cette activité est acceptée par le service de l’environnement qui fait payer des taxes à ces tireurs de vin de palme.
En cette période de l’année, l’huile de palme est un produit que l’on trouve en abondance à Gemena. Mais cette année, cette denrée alimentaire est rare. La pénurie se fait ressentir sur le prix de ce produit. L’année passée, un bidon de 25 litres d’huile de palme se vendait entre 5 000 et 6 000 Francs congolais (entre 5.5 et 6 dollars américains). Cette année, il s’achète auprès des paysans à 9 000 voire 10 000 Francs congolais.
Des sources concordantes appuyées par les opérateurs économiques attribuent la baisse de la production d’huile de palme aux tireurs de vin. Au lieu de monter sur les palmiers pour s’approvisionner en vin de palme, ils préfèrent abattre ces arbres pour en tirer une plus grande quantité. Pourtant cette activité ne préjudicie pas seulement la population de l’Equateur mais aussi celle d’autres pays tels que le Sud Soudan et la République centrafricaine où l’huile de palme du Sud Ubangi est aussi exportée.
Les membres de la Fédération des entreprises du Congo (Fec/Sud-Ubangi) affirment que le service d’environnement encourage les tireurs de vin de palme à abattre les arbres. En effet, ce service leur impose une taxe d’abatage. Le taux de cette taxe dépend du nombre de palmiers abattus. Les tireurs de vin de palme abattent davantage d’arbres et paient leurs taxes.
La taxe d’abattage de palmier a été instaurée depuis la rébellion du Mouvement de libération du Congo (MLC) en 1999. Les services d’environnement et conservation de la nature du Sud-Ubangi l’ont réintroduite depuis deux ans.
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