Le délai légal pour la désignation du porte-parole de l’opposition en RDC est dépassé depuis le samedi 9 juin. Selon l’article 19 de la loi portant statut de l’opposition, le coordonnateur de composante politique devrait être désigné par consensus, à défaut par vote majoritaire, endéans un mois après l’investiture du gouvernement. Le gouvernement Matata ayant été investi depuis le 9 mai, l’opposition congolaise se trouve du coup hors délai.
Aux dires de certains députés nationaux membres de l’opposition, ils n’attendent plus que l’organisation de l’élection du porte-parole de l’opposition par les bureaux de l’Assemblée nationale et du Sénat. En effet, l’opposition dit avoir déjà adressée au bureau de la chambre basse du Parlement une correspondance l’invitant à procéder à l’organisation de cette élection, le consensus étant difficile à être dégagé entre les différents groupes parlementaires.
Selon toujours la même source, le bureau de l’Assemblée nationale attend d’harmoniser le calendrier avec le Sénat pour fixer la date de cette élection.
Parlementaire ou non, le porte-parole de l’opposition devrait être élu par les députés nationaux et les sénateurs membres des groupes parlementaires de l’opposition. Selon l’article 21 de la loi portant statut de l’opposition, il a rang de ministre d’Etat et bénéficie des avantages afférents à cette fonction. Et au niveau des provinces, les porte-paroles de l’opposition auront le rang de ministres provinciaux.
Le projet de règlement de l’opposition préconise que ce porte-parole aura quatre adjoints issus de différents regroupements politiques de l’opposition, dont :
- UDPS et Fac
- MLC et alliés
- UNC et alliés
L’appel lancé par le président de l’Assemblée nationale, Aubin Minaku, n’a pas donc été suivi d’effet. Lors de la première plénière de cette institution, mercredi 18 avril, il avait en effet appelé les députés de l’opposition à se surpasser afin de désigner, « dans un bref délai », leur porte-parole.
Aubin Minaku demandait aux parlementaires d’éviter au pays le scenario vécu lors de la législature précédente (2005 – 2011), où le porte-parole de cette composante n’avait pas pu être désigné.
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