Les militaires de la Force navale burundaise ont arrêté dans la nuit de lundi 21 à mardi 22 mai des équipes de pêches congolaises aux larges du lac Tanganyika. Ils accusent les pêcheurs congolais d’avoir violé les eaux territoriales burundaises. Ce que rejettent les Congolais qui affirment avoir exercé leur activité dans la presqu’île d’Ubwari en République démocratique du Congo.
Les pêcheurs congolais ont déclaré après leur libération qu’ils se trouvaient encore dans les limites des eaux territoriales congolaises lorsque des éléments de la force navale du Burundi les ont appréhendés.
Après leur arrestation, ils ont directement été conduits dans la province burundaise de Rumonge, en face de la presqu’île d’Ubwari, expliquent-ils. Selon eux, les militaires burundais ont brûlé quarante-cinq filets à petites mailles qui leur appartenaient avant de les libérer.
Mardi 22 mai, près de trente pêcheurs victimes d’une précédente arrestation dans les mêmes conditions sont allés menacer l’administrateur du territoire assistant en charge de l’économie. Ils envisageaient se venger eux aussi sur les pêcheurs burundais qui, selon eux, exercent sur les eaux congolaises sans être inquiétés.
L’administrateur du territoire les a appelés au calme, promettant de discuter avec les autorités burundaises. Rappelons que l’autorité du lac Tanganyika, l’organisation qui inclut les quatre pays riverains avait interdit l’usage des filets à petites mailles pour lutter contre la pêche des alevins.
Lire aussi sur radiookapi.net:
- Uvira: les pêcheurs se plaignent de la baisse de production des poissons
- Des plantes envahissantes menacent la pêche sur le lac Tanganyika
- Lubumbashi : 7 corps repêchés après un naufrage sur le LacUpemba
- RDC : un projet de reboisement de 80 mille hectares le long du lacTanganyika
- Uvira: reprise des activités de la pêche sur le lac Tanganyika