Les services de sécurité et de protection du pont Lindi sur la route National nº 4, en territoire de Bafwasende à environ 262 km de Kisangani (Province Orientale), ont mis la main, ce dimanche 13 mai, sur un chauffeur de grand véhicule utilisant de faux documents de tonnage.
Son véhicule surchargé menace le pont Lindi récemment réhabilité et rouvert au trafic début mai après son écroulement début avril sous le poids d’un véhicule surchargé en provenance du Nord-Kivu.
Le commissaire de district de la Tshopo, Pierre Bakoyi Bakunguo affirme que ce chauffeur détenait des bordereaux de 4 et 17 tonnes pour le même chargement dans l’idée de contourner les dispositions du respect du tonnage.
Selon le commissaire de district de la Tshopo, ce camionneur venu du Nord- Kivu avait déjà traversé plus de cinq ponts dont la capacité ne pouvait pas supporter le tonnage transporté par son véhicule.
Pierre Bakoyi Bakunguo qui souhaite que ce chauffeur soit sanctionné annonce un certain nombre de dispositions en vue de sécuriser le pont Lindi que l’Office des routes a réhabilité début mai.
«Pourquoi vous montrez le bordereau de 4 tonnes lorsque les marchandises que vous transportez pèsent 17 tonnes ? C’est de la malhonnêteté, c’est pourquoi nous avons pris certaines mesures. Ce sont des gens qui ne veulent pas que tout ce que le gouvernement soit visible parce qu’ils ont le souci de tout détruire», a déploré le commissaire de district de la Tshopo.
Pierre Bakoyi a demandé à ses services de multiplier la vigilance pour décourager tous les chauffeurs malhonnêtes.
«Que l’ACCO (NDLR: Association de chauffeurs du Congo) puisse aider le gouvernement de la République avec des sensibilisations et séminaires pour arriver à faire comprendre aux transporteurs qu’ils doivent eux aussi accepter de travailler conformément à la règlementation», a ajouté le commissaire de district de la Tshopo.
Par la réglementation, il fait allusion au respect de tonnage que le constructeur de l’ouvrage ait prescrit.
On rappelle que l’effondrement de ce pont de 247 mètres avait causé la hausse des prix des denrées alimentaires à Kisangani malgré le stock des produits dans des entrepôts pour approvisionner la ville pendant encore deux mois.
Au grand marché de Kisangani, plusieurs étalages étaient presque déserts. Des dépôts de haricots et de poissons salés étaient fermés.
Le kilo de poisson salé par exemple était passé de 4 000 (4,30 USD) à 6 000, voire 7 000 francs congolais (7,52 USD). Le prix du sac de haricot était passé de 90 000 francs congolais (96,77 USD) à 110 000, voire 115 000 FC (123,65 USD).
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