Soixante-quatre cas d’atteinte à la liberté de la presse ont été enregistrés sur toute l’étendue de la République démocratique du Congo (RDC) depuis la fin des élections du 28 novembre 2011, a indiqué l’ONG Journaliste en danger (JED) dans un communiqué publié mercredi 2 mai à l’occasion de la journée internationale de la liberté de la presse célébrée ce jeudi 3 mai avec comme thème : « De nouvelles voix : la liberté des médias aide à transformer les sociétés ».
Selon cette ONG de défense de la liberté de la presse, la situation de la liberté de la presse s’est détériorée de 83 % en un an, JED ayant recensé trente-cinq cas le 3 mai 2011.
D’après le communiqué de JED, les journalistes et les medias en RDC ont été la cible de plusieurs attaques et autres menaces des agents de l’ordre et des autorités administratives dans l’intention de restreindre la liberté d’expression des professionnels des médias.
Parmi les cas avérés des violations de la liberté de la presse, JED cite notamment :
- L’emprisonnement d’un journaliste au Bas-Congo
- L’interpellation de 21 journalistes par divers services de sécurité
- Cinq cas d’agression des journalistes pendant leur travail
- Des coupures du signal des radios et chaînes de télévisions.
De son côté, l’Observatoire de la liberté de presse en Afrique (Olpa) soutient aussi que la situation de la liberté de la presse s’est dégradée. Il regrette que jusqu’à ce jour certains médias sanctionnés n’aient pas encore été autorisés à reprendre de fonctionner, notamment Canal Futur télévision de l’opposant Vital Kamerhe, candidat à la présidentielle de 2011.
Pour son président, Alain Kabongo, d’autres médias attaqués au Maniema et au Nord-Kivu n’émettent toujours pas.
Lire aussi sur radiookapi.net:
- RDC: JED appelle le Premier ministre Matata Ponyo à garantir la liberté de la presse
- RDC: Jed recense 160 cas de violations de la liberté de la presse en 2011
- Suspension des émissions de la guérisseuse « Israël la joie » : RLTV regrette le manque à gagner