Kinshasa : les étudiants de l’ISTM protestent contre l’augmentation des frais académiques

Entrée principale du Campus ISTM-KIN, Kinshasa/RDC, le 06/02/2012. Radio Okapi/Ph. Aimé-NZINGA

Les étudiants de l’Institut supérieur de techniques médicales (ISTM) de Kinshasa ont accusé mercredi 11 avril le comité de gestion de leur institution d’avoir augmenté les frais académiques sans l’avis du ministère de tutelle. Selon eux, les frais sont passés de 220 à 305 dollars américains (USD) pour les classes de recrutements et de 200 à 265 USD pour les autres. Le comité de gestion parle d’une majoration de 30 USD maximum décidée en concertation avec la coordination estudiantine.

Les forces de police sont intervenues pour rétablir l’ordre sur le campus universitaire, à la suite des troubles issues des protestations des étudiants. Elles ont tiré des coups de feu en l’air, dispersant les manifestants, dont certains ont été arrêtés et d’autres blessés.

« Le ministère a fixé les frais académiques à 200 dollars, l’institut nous a exigé d’ajouter 65 dollars. Alors que nous voulions revendiquer, nous avons vu la police débarquée et commencer à charger », a témoigné un étudiant.

Et ce dernier d’indiquer que c’est par la suite que le comité de gestion a fait comprendre aux étudiants que « cet ajout servira pour la construction ».

Pour sa part, le professeur Stanislas Bahizi, Secrétaire général administratif de cette institution d’enseignement médical, explique que la colère des étudiants ne se justifie pas. Selon lui, la mesure contestée a été prise par le comité de gestion après concertation avec toutes les composantes sur le campus, dont la coordination estudiantine.

Ainsi, contrairement à ce qu’avancent les étudiants, « la majoration n’est que de 30 dollars pour les classes de recrutement et 20 dollars pour les classes montantes », a-t-il affirmé.

L’année dernière, renseigne-t-il, les classes de recrutement avaient payé 275 dollars et les classes montantes 245 dollars, ajoute-t-il.

Stanislas Bahizi invite donc les étudiants à revenir à la table de négociation afin de trouver ensemble une issue à la crise.