L’Union pour la démocratie et le progrès social (UDPS), parti d’Etienne Tshisekedi, a écrit au secrétaire général des Nations unies, Ban Ki Moon, pour solliciter la sécurisation des populations civiles congolaises. Son secrétaire général, Jacquemin Shabani, a déclaré à Radio Okapi ce jeudi 5 janvier que les habitants de Kinshasa en particulier étaient «victimes des escadrons de la mort» depuis quelques semaines.
«Je crois qu’il est important que la Monusco puisse jouer pleinement son rôle. Les Nation unies à travers la Monuscoont un mandat pour sécuriser les populations civiles,» a affirmé Jacquemin Shabani.
Jeudi 29 décembre, des leaders politiques congolais, alliés de l’UDPS, avaient déjà appelé la Mission de l’ONU pour la stabilisation en RDC (Monusco) à protéger les populations civiles dénonçant des «violations flagrantes des droits de l’homme à travers le territoire national».
«Nous savons qu’il [Ban Ki Moon] a reçu notre correspondance et que lui et ses services s’y penchent», a indiqué le secrétaire général l’UDPS qui réclame aussi la protection d’Etienne Tshisekedi, victime, selon lui, de «détention domiciliaire».
Depuis la proclamation des résultats des élections présidentielle et législatives du 28 novembre, des forces de l’ordre ont été déployées autour de la résidence de l’opposant.
Son conseiller politique, Valentin Mubake, avait affirmé à Radio Okapi, mardi 13 décembre, que le quartier où se trouve la résidence d’Etienne Tshisekedi «est transformé en centre d’opérations des militaires de la Garde républicaine (GR) habillés en tenue policière».
Le chef de la police nationale congolaise, le général Charles Bisengimana avait confirmé le «déploiement des éléments de la police et non de la Garde républicaine» dans le quartier du leader de l’UDPS expliquant que «tous les troubles de l’ordre public partent de la 10ème rue Limete».
Etienne Tshisekedi, arrivé deuxième (32,33%) à l’élection présidentielle du 28 novembre, conteste la victoire de Joseph Kabila (48,95%) et se considère comme le président élu.