L’ONG Fraternité des prisons a déploré, lundi 3 septembre, les cas de décès devenus récurrents dans les prisons de Tshela et de Boma, situés respectivement à 200 et 100 kilomètres à l’Ouest de Matadi. Elle a invité le gouvernement congolais à doter les prisonniers d’une alimentation conséquente pour éviter cette situation.
Les derniers cas en date remontent à la semaine dernière. Deux prisonniers sont décédés suite à la sous alimentation, a précisé le président provincial de cette ONG internationale au Bas-Congo, le pasteur Nehemi Nkusu.
«Je viens d’une tournée à Tshela et Boma. Aujourd’hui, on a enterré un prisonnier à Tshela et, à Boma, on a enterré un autre samedi dernier», a-t-il déclaré lundi.
Selon lui, ces décès sont dus:
- aux mauvaises conditions carcérales
- aux mauvaises conditions hygiéniques
- à la sous-alimentation.
Pourtant, a-t-il soutenu, «la prison n’est pas un lieu où on va pour mourir, mais pour être rééduquer [afin d’être] réinséré dans la société.»
Fraternité des prisons offre, en appui aux autorités du pays, de la nourriture, les soins médicaux, etc.
Mais, cette assistance ne suffit pas, a insisté Nehemi Nkusu:
«C’est le gouvernement qui est le patron des prisons. [A lui] de prendre ses responsabilités en main pour s’occuper des prisonniers, parce que ce sont des personnes humaines qui ont droit à la vie. Et la loi reconnaît aussi qu’ils ont droit à la nourriture.»
La sous-alimentation et les mauvaises conditions carcérales font partie des facteurs à la base d’évasions récurrentes dans les établissements pénitentiaires de la RDC.
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