Affaire de 16 000 vaccins anti-polio enterrés à Bolomba: fausse alerte, selon une enquête du gouvernorat de l’Equateur

Une séance de vaccination contre la polio en RDC, à Lubumbashi le 28 octobre 2010. Photo AFP.Une séance de vaccination contre la polio en RDC, à Lubumbashi le 28 octobre 2010. Photo AFP.

Une séance de vaccination contre la polio en RDC, à Lubumbashi le 28 octobre 2010. Photo AFP.

Les informations faisant état de la destruction méchante des doses de vaccin anti-polio pendant la campagne de vaccination au mois de mai dernier sont «erronées et non fondées.» C’est ce qu’indique le rapport de l’enquête sur les allégations d’enterrement de seize mille doses de vaccin dans la zone de santé de Bolomba située à 200 kilomètres au nord de Mbandaka,  rendu public, mardi 20 septembre.

Les investigations menées à Bolomba en confrontation des données, selon ce rapport, n’ont pas confirmé la destruction massive pendant la campagne de vaccination de mai de seize mille doses de vaccin anti-polio d’une valeur de 16 000 USD. Le rapport évoque plutôt la destruction de «quelques flacons périmés.»

Cette destruction, dont le médecin chef de zone de santé de Bolomba était le principal accusé, avait été confirmée par le médecin inspecteur provincial intérimaire.

Le chauffeur de cette zone de santé, qui était cité comme principale source de ces allégations, a nié les faits devant la commission d’enquête diligentée par le gouverneur de la province de l’Equateur, Jean-Claude Baende.

Présidée par le directeur de province, cette commission comprenait les responsables provinciaux des services de Santé et de Sécurité.

Cette équipe a, par ailleurs, stigmatisé le vice de procédure dans le chef de la précédente enquête conduite par le médecin inspecteur provincial intérimaire. Il lui a été reproché notamment de n’avoir pas entendu le principal accusé dans cette affaire.

En définitive, elle a demandé des mesures disciplinaires à l’endroit de celui-ci pour fausse alerte qui a «entamé la crédibilité de la province de l’Equateur vis-à-vis de ses partenaires de la santé.» Il s’agit notamment de:

  • l’OMS
  • l’Unicef
  • la Coopération technique belge (CTB)
  • le Rotary club.

Pour rétablir le climat de confiance entre les différentes parties dans la gestion de la zone de santé de Bolomba, la commission a recommandé la permutation de toute l’équipe cadres de cette zone de santé.

L’Antenne provinciale de l’Unicef/Equateur avait révélé, fin août, que des vaccins contre la polio auraient été enfouis dans une fosse à ordures à Bolomba, au lieu d’être administrées aux enfants de moins de 5 ans, en mai dernier.

Informé, le médecin inspecteur provincial intérimaire s’est rendu sur place, vendredi 19 août, et a pu constater les faits.

De son côté, Me Innocent Losali, avocat du médecin chef de zone de santé de Bolomba avait rejeté ces allégations.

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