Le gouverneur du Nord-Kivu a dénoncé samedi 3 septembre à Goma l’insécurité croissante dans plusieurs territoires de la province, au lendemain de son retour de Kinshasa où il a pris part à la 2e session de la conférence des gouverneurs. Insécurité qui, selon lui, règne sur les routes, dans des villages à Masisi, Rusthuru, Lubero et Beni.
Julien Paluku craint que cette montée de l’insécurité soit exploitée par des politiciens à des fins ethniques et donc de guerre civile, comme il y a 15 à 20 ans.
« Ne sachant pas ce que sera leur avenir (politique), beaucoup d’acteurs politiques passent par la manipulation de leurs ethnies pour s’attirer un certain nombre de populations et de voix parce qu’ils ne survivent que quand ils sont dans les institutions. Une fois qu’ils n’y sont plus, c’est la fin du monde », soutient le gouverneur.
Julien Paluku interpelle la conscience de ses administrés:
«Chaque fois qu’un acteur politique arrive devant une foule, il faut que la population se pose la question de savoir si son discours vise des objectifs communs, pour que la population sorte de son isolement socio-économique ou cet acteur poursuit ses propres intérêts.»
Le gouverneur est persuadé que si la population se pose de telles questions, elle va refouler les acteurs politiques qui viennent la manipuler.
Lire aussi, concernant l’insécurité au Nord-Kivu:
- Beni: une dizaine de morts en moins d’une semaine
- RDC: recrudescence de l’insécurité dans certains territoires de l’Est
- Walikale: le chef rebelle Cheka retient en otage un policier de mines